“Que se passe-t-il lorsque l'on revendique que d'autres êtres de nature que nous - plantes, bactéries, champignons, animaux, virus - ont une agentivité (agency) telle qu'ils nous saisissent, nous interpellent et nous touchent?(…)“

,,Photo : Le bois des sources, Kerminy, 2020.,,

”(…) Et comment participe le murmure de la rivière, le chuchotement du vent, le babillement des vagues, ou l'électromagnétisme d'un lieu? Comment s'involuent ces différents devenirs dans l'expérience du monde?” ¹⁾

Le bois des Sources de 2,5 hectares et la lisière de la forêt de Kerminy de 35 hectares sont les partenaires d'écoute des ateliers “Écouter la lisière et “Naturalité”.
Les existants des forêts, les saisons et la météo sont les collaborateurs et co-auteurs des ateliers.

L'université d'été de la forêt PANDORHACK accueille chaque mois d'Août les ateliers “Dialogues en lisière de forêt” et convie les explorateurs des ateliers à un partage d'expérience avec tous les participants de Pandorhack.

Les ateliers “Écouter la lisière” et “Naturalité” s'initient à Kerminy à la rencontre de ces deux organismes forêts et leurs traces de naturalité.²⁾ Il s'agit d'ateliers de plongées perceptives à la rencontre des communautés de vie d'une forêt, pour les ressentir, s'en laisser “informer”, depuis des modes d'attention, de mouvements et d'échanges. Des mises en disposition d'écoute corporelle guident et proposent des modes de dialogue sensoriels et créatifs.

Le repérage de plantes bio-indicatrices de la naturalité d'une forêt (comme la pervenche ou le muguet), des temps d'observations, des dégustations de plantes ou de champignons comestibles peuvent prolonger l'atelier. Écritures, danses, performances, voix, peuvent être autant de modes d'incorporation des interactions vécues.

Les ateliers “Écouter la lisière” et “Naturalité”sont annoncées dans la rubrique ACTUS.

L'université d'été PANDORHACK chaque mois d'Août est un moment de partage des expériences menées en ateliers, avec tous les participants de Pandorhack.

Un atelier explore le toucher-racine. On parle de la “route brain theory”, la théorie de la racine-cerveau concernant les perceptions, mémoires, et communications développées des végétaux. Dans leur fonctionnement physiologique, les racines des plantes analysent en permanence une vingtaine de paramètres issus de leur environnement et analysent ces informations afin de pouvoir s'intégrer.

Chaque toucher-racine d'une plante dure 2 à 3 heures durant lesquelles la racine cherche la zone propice idéale dans le sol ou le substrat de pousse suivant le vecteur de gravité. La racine se comporte en quelques sortes comme un vers.

La zone de transition est une zone particulière de la racine : on y trouve des cellules comprenant des molécules comme l'actine et la myosine. Ce sont les mêmes molécules qui permettent l'activité motrice au sein des cellules musculaires des animaux. Les cellules de la transition fonctionnent de la même façon que les connexions nerveuses que nous connaissons, les synapses.

Les ateliers “toucher-racine” explorent des mouvements d'ancrage, la temporalité particulière que génère la relation avec le végétal.

images : zone de transition des racines - connexions nerveuses synaptiques d'animaux.

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