Invoquer la forêt comme être sensible, clamer “nous ne défendons pas la nature nous sommes la nature qui se défend” (comme à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes contre le projet d'aéroport) est exprimer que la nature est composée d'êtres vivants, humains et non-humains : des assemblages relationnels d'êtres tissant des mondes multiples qui se touchent.
Ces mondes comme des multivers1) en connexion partielle les uns avec les autres, se rêvent, s’imaginent et se réinventent dans des déploiements permanents.
Si chaque monde est énacté par des pratiques qui lui sont propres2), il se laisse nécessairement incessamment transformer.
Une approche des écoféminités, terme proposé ici depuis les écoféminismes (voir TEXTE ÉCOFÉMINISMES) et à partir des problématiques du corps-esprit, propose de “nous connecter au monde au-delà de l'être (…), et l'expérience quand elle est possible nous semble de plus en plus irréelle” 3). Ouvrir des espaces non-dualistes4) permet de décoloniser un imaginaire qui peut rêver et inventer incessamment ses modes d'existences plurielles.
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