Table des matières
Les partitions IBM
Premières "Partitions IBM - Maraîchage"
Module IBM - Carottes
avril 2019, soleil
INFOS : lune décroissante, descendante, idéal pour semer ou planter les pommes de terre. Bel
ensoleillement. 2 mardis : soleil fort, pas de vent, son du périphérique peu présent. Site très calme au
travail.
• ARRIVÉE: Retirer ses chaussures de préférence à l'atelier nomade, entrer sur le deck, marcher,
penser à une session de réflexologie plantaire, comment je rencontre les plantes, les cailloux, les
mottes de terre, les herbes? Se concentrer sur les pieds, le sol : comment je rencontre le sol?
Qu'est-ce que ce sol?
• TRAINING DOUX : marcher, assouplir têtes, épaules, bras, coudes, poignets, mains ; puis
bassin, genoux, chevilles, pieds, quelques pas, marcher.
À quatre pattes : ronds fessiers avec genoux de chaque côté, puis côtés genoux-milieux, puis
chat/vache, puis triangle dos.
• Marcher sur les pourtours du deck, lisière, bordures : comment je négocie avec les grandes
plantes pour passer? Qu'est-ce que le dedans-dehors de cet espace-là? Même chose, même
question mais avec le regard loin à l'horizon, sans regarder les pieds. Continuer à chercher le
seuil de cet espace.
• Puis revenir dedans, marcher, de plus en plus vite, se croiser, sauter, jouer.
• Observer les caténaires et le système d'accroche des fils électriques, imaginer un tel système qui
suspendrait notre tête. Comment ces systèmes d'accroche suspendent les fils? Cette image agit-
elle sur ma nuque? Ma colonne, les pieds sur le sol. On dit ici que les champs électriques des
lignes moyennes tensions favoriseraient peut-être la croissance des légumes! Chercher à étendre
la nuque, laisser s'envoler le ballon de la tête, desserrer la nuque. Les yeux, les faire sauter,
détendre les orbites, les faire glisser, les yeux derrière la tête puis jusqu'aux épaules, regarder
l'horizon avec ses épaules, tour à 360 degrés.
• Puis chercher un endroit où on se sent bien. S'installer en composant avec le soleil assez fort,
dans le dos, le visage, etc. Écouter les sons environnants, le périphérique, les oiseaux, les
poules. Tourner sur soi-même pour faire varier les sons. Même chose avec le regard à l'horizon,
puis focalisé sur une fleur, une plante plus ou moins près de soi. Choisir un arbre face à soi,
observer son oscillation dans le vent, chercher son tronc, imaginer sa texture, la manière dont il
entre dans le sol. Posez-vous la question de vos pieds. Ils sont posés sur le même sol que cet
arbre, qu'est ce qui vous relie à cet arbre par le sol? Comment notre attention sur nos pieds
libère-t-elle notre tête, est-ce que ça peut la laisser osciller? Observer la cime de l'arbre-partenaire me met sans doute en mouvement, comment le vent influe-t-il sur son mouvement?
Et sur le mien? Rester en mouvement comme pour entrer en contact avec cet arbre, le toucher,
s'éloigner, chercher à le présenter aux autres? Quitter doucement ce mouvement,
présenter/montrer votre arbre si vous le souhaitez.
• Puis s'allonger au sol : être porté par le sol ou le rencontrer? Sans bouger le dos, relever les
pieds pour adresser au ciel, au soleil différentes parties du pied. Accueillir ce que nous propose
le soleil, lumière, chaleur, sensations. Même chose avec les mains. Quelqu'un propose que les
mains ouvrent “une bouche” pour se gorger de soleil. Quid des poignets, peuvent-ils recevoir le
soleil? Le boire? Comme nos oreilles laissent entrer les sons? Les poignets chauffent assez vite.
Un avion décolle tout près, il va arriver sur nous, le corps allongés au sol, comment je reçois ce
son perçant, est-ce qu'il me coupe le corps, est-ce qu'il l'enveloppe? Les sons vibrent jusqu'à
mes os, les sons des avions très proches créent des ressentis différents, chercher à le décrire,
pour vous-mêmes.
• Puis reprendre les poignets au soleil et se relever doucement par les poignets tirés depuis le ciel.
• Marcher, sentir tout ce que mon pied rencontre quand il se pose au sol.
• Rencontrer dix centimètres carrés de sol : observer pendant un long moment un extrait du
“monde” sous nos pieds (fourmis, plantes, rosée, araignées, brindilles).
• Marcher, sur quoi marchons-nous?
• Sortir du deck, comment quitter un espace? Se diriger vers la serre à carottes, pour désherber
(quarante cinq minutes).
Puis, balade dans la ferme : les petits cailloux dans la serre, rencontre avec les choux, cueillette
de blettes, et douche sous le système d'arrosage de la serre à semis!
Module IBM - framboisiers (mai 2019, danse)
INFO : lune croissante, montante ; tout début de l'été chinois. Moment de la récolte des fèves, des pommes de terre nouvelles, de l'oseille, des salades et petits fenouils. Plantation des concombres : plants très fragiles, grand stress pour eux. Ce mardi : soleil doux, petit vent frais, son du périphérique très présent. Site calme au travail. • ARRIVÉE sur site par le chemin : observer des orchidées sauvages • Découverte du site : le deck est coloré de fleurs sauvages : chercher à nommer qq fleurs sauvages de zones périurbaines • Marche dans la zone des six hectares : champs, serres, jardin permaculture, serre des carottes puis arrivée sur le deck. • Entrer sur le deck : nous gardons les chaussures • TRAINING : marcher, lever les genoux au-dessus des herbes, fleurs et plantes hautes. • Tout en marchant, assouplir têtes, épaules, ronds de bras, coudes, poignets, secouer mains ; puis bassin rond haut, bas, ronds de genoux, chevilles pieds intérieurs, extérieurs : quelques pas• À 4 pattes : ronds fessiers avec genoux de chaque côté, puis chat/vache, puis triangle dos. • Sur ligne horizontale : par deux marcher en ligne, l'un pousse la colonne de l'autre d'un ou deux doigts, repousser le doigt • Garder les lignes : ouvrir les genoux, ouvrir les genoux côté + bras côté, ouvrir les genoux côté +bras opposé. • idem : étirer un côté, comme pour attraper quelque chose. Cueillir une pèche délicatement par- dessus un fossé, la cueillir vraiment. • Tête + chandelier : 1 choux de pomme dans chaque main ; pieds en ligne, bassin droit, côté droit, côté gauche. • Traversée ligne : Pieds pointe/talon, pied dedans/dehors. • Écouter le paysage en même temps : un côté symphonie des oiseaux, un autre côté : bruit blanc de l'autoroute : tourner la tête, le corps pour apprécier cela • ATELIER ÉCOUTE • chauffer les oreilles, masser le pavillon, le crâne, image de la cochlée • Écraser l'air, le son, faire entrer les sons dans le crâne, tourner sur soi-même • Les yeux fermées, se tournent vers l'intérieur : faire circuler le liquide de l'oreille interne dans la colonne, jusqu'à la queue du coccyx, dans les jambes, jusqu'aux pieds, ouvrir les oreilles sous les pieds • Jouer à attraper les sons avec cette membrane sous les pieds : ouvrir les bouches-membranes sous les pieds. Comment ça remonte? Est-ce que cela crée du mouvement dans les jambes? • Puis : laisser les sons plus graves, plus bas, plus sourds entrer par les jambes, comment circulent-ils? Est-ce que ça bouge les jambes? • Puis : remonter et placer les oreilles au niveau des omoplates : attraper les sons plus hauts, plus aigus, plus légers avec ces nouvelles oreilles du dos • Puis reprendre l'image du liquide de la cochlée et laisser ruisseler ce liquide dans les cervicales, puis jusqu'aux bras puis mains dont les paumes deviennent membranes, laisser encore au autre type de son circuler • Laisser bouger, comment les vibrations, les fréquences nous touchent? nous bougent le corps? • Porter son attention sur une couche sonore plus diffuse, le bruit blanc du périphérique, comment ce bruit blanc peut-il créer le liant de nos mouvement? Le bord de mer, avec les vagues qui s'échouent crée un bruit blanc, sent-on ce type de mouvement qui nous berce ici? Comment ce flux continu nous imprègne? Laisser s'introduire le vent, le tracteur dans vos mouvements. • Danse de sept minutes • Garder ce mouvement : ouvrir les yeux s'ils étaient fermés, se retourner et rencontrer un arbre, le choisir, puis entrer en relation avec lui, avec son mouvement dans le vent, comment vos mouvements, votre danse, se modèle-elle par cette rencontre? Comment cet arbre attrape-t-il les vibrations présentes dans ce paysage? Les fréquences? Comment est-ce que ça le met en mouvement? • Laisser jouer vos mouvements se toucher, se rencontrer. Qu'en est-il de son tronc? et de vos pieds sur le sol? • S'éloigner de cet arbre, entrer dans une autre forme de mobilité, un mouvement qui vous déplace autrement, tout en restant en contact avec cet arbre. Essayer de le quitter des yeux tout• • • • en restant en relation avec lui. Comment vous touchez-vous dans ce lien distant, sans le regard ou de plus en plus mobile? Comment partagez-vous ce même paysage? ce même milieu? Tout en restant avec cet arbre-partenaire, rencontrons-nous dans nos mouvements, entre nous ; comment partager nos mobilités avec les autres? Est-ce que cet arbre a “imprimé” quelque chose qui m'anime encore, que je peux proposer aux autres? Puis, descendre doucement vers le sol et façonner un focus, créer une zone d'environ 20×20 cm avec laquelle on va passer plusieurs minutes, un long moment. Observer. Le mouvement du corps peut perdurer, s'estomper, s'arrêter. Cinq minutes d'observation : qu'est-ce qu'observer? (- ex du jour : un coléoptère, des fourmis, une famille de coccinelles claires avec un petit sur le dos, suivre les lignes d'une tige de fleurs sauvages de la famille des fèves vues lors de la visite du site) Puis, chercher comment quitter cette zone, chercher à dé-focaliser. Il s'agit de quitter cet espace pour se diriger vers les framboisiers pour du désherbage. Exemple de deux « ateliers du mardi » menés au printemps et à l’automne 2019,