Outils pour utilisateurs

Outils du site


ecofeminismes

Ceci est une ancienne révision du document !


ÉCO-FÉMINITÉS

Proposer ici le terme d'éco-féminités pour ouvrir les débats des écoféminismes aux êtres vivants y compris masculins, invite à penser les articulations des mondes avec les femmes, les minorisé·e·s, les LGBTQI+, les sans papiers, les migrant·e·s, les animaux, les pierres, les végétaux, l'eau…dans leurs matières en tant que process et mouvement continuum.

“L’écoféminisme est un mouvement hétérogène qui établit une corrélation entre la destruction des écosystèmes par le capitalisme et les oppressions de genre exercées par le patriarcat. Ses courants sont nombreux, mais tous encouragent la construction de mondes qui ne détruiraient ni les humain·e·s, ni les natures au sein desquelles ils.elles vivent. Pour cela, sortons de cette opposition entre nature et culture qui relègue les femmes, les racisé·e·s, les esclavagisé·e·s, les queers, les handicapé·e·s et bien d’autres du côté de la « nature » – justifiant leur exploitation de la même façon que les sols, les plantes ou les océans” (cf tribune de mai 2020 : AVEC LES ÉCOFÉMINISMES, SE PROJETER AUTREMENT DANS L’APRÈS-COVID19).

AVEC LES ÉCOFÉMINISMES, SE PROJETER AUTREMENT DANS L’APRÈS-COVID19

Les écoféminismes nous invitent à croiser les luttes,à intégrernosémotions face aux catastrophesqui ne vont cesser de croître: la rage d’une mèrequi voit ses enfants avaler despesticides à la cantine, l’impuissance des paysan.nes qui assistent à la construction d’un projet d’enfouissement nucléaire à côté de chez elles.eux, le désespoir d’une femme trans privée d’un emploi dans la fonction publique à cause de son genre.Les écoféminismes sont présents là où des minorités entrent en lutte contre une logique patriarcale, guerrière, qui exploite le vivant: des mouvements de femmes en lutte contre l’implantation de Monsanto en Argentine, contre la déforestation en Inde, contre l’extraction du charbon en Afrique du Sud, contre le nucléaire comme à Bure en France. Les écoféminismes appellentà prendre en compteles corps qui necorrespondent pas à la conception validiste, productiviste et blanche du télétravail: quid des neuroatypiques, des femmes handicapées qui subissent plus de violences que les autres, même en temps «normal»?Nous devonsrepenser entièrement la division sexuée mais aussi racialisée du travail. Pour cela, des projets de terres écoféministes, des chantiers en mixité choisie, des communautés, des cercles de paroles, des conférences, des week-ends se mettent en place depuis longtemps partout dans le mondeet depuis peuen France.Nous demandons des fonds pour la recherche écoféministeetla construction deprojets écoféministes dans les quartiers.Nous voulons décloisonner un écoféminismeblanc et bourgeois qui prônerait simplement le tri sélectif,le DIY et les repas végétariens.Nous pensons que l’écoféminisme va plus loinet critique radicalementla structure oppressive de la société dans le but de nous libérer toustes, en premier celleux que le patriarcat capitaliste exploite le plus.Les mouvements écoféministes se nourrissent de la création artistique, de la désobéissance civile, des traditions anarchistes, des mouvements de gouvernance partagée où l’on s’extrait de la hiérarchie : ils inventent une nouvelle façon de faire de la politiqueensemble. Nous sommes convaincu·e·s que c’est précisément ce dont nous avons besoin aujourd’hui.Selma Muzet et Marie Bécue Avec l’aide précieuse de Myriam Bahaffou et les conseils de Catherine Larrère, Mathilde Julié Viot et Hélène Guétat-Bernard5mai2020

ecofeminismes.1589481390.txt.gz · Dernière modification : 2024/02/08 17:14 (modification externe)